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CHAPITRE I

  

LES ÉLECTIONS DE FÉVRIER 1936

 

La CNT était, par sa constitution, indépendante de tous les partis politiques d’Espagne, et s’abstenait de participer aux élections parlementaires ou autres. Son objectif était de grouper: les masses exploitées, dans la lutte pour l’amélioration quotidienne des conditions de travail et de salaire, et pour la destruction révolutionnaire du capitalisme et de l’État. Son but était le Communisme libertaire, système social fonde sur la confédération de libres communes au niveau local, regional et national.

La plus complète autonomie était de regle pour ces fédérations, l’unique lien avec l’ensemble étant formé par les accords de nature générale adoptés aux Congrès nationaux ordinaires et extraordinaires.

Le 6 janvier 1936, le Comite regional de la CNT en Catalogne, organisa une conférence régionale pour discuter deux questions dont la première était : «Quelle doit être la position de la CNT à l´égard des organisation qui, bien que n’étant pas d’accord avec nos objectifs, ont leur base dans la classe ouvrière ?» et la seconde : «Quelle attitude définitive et concrète doit adopter la CNT aux prochaines élections ?» A cause de la rapidité de la convocation, et aussi du fait que la plupart des syndicats étaient encore illégaux, la Conférence était peu representative, et quelques délégués en vinrent même a penser que le Comite regional avait un intérêt personnel à discuter ces questions. Néanmoins, la majorité des délégations, chez qui prévalut l’opinion que la position antielectorale de la CNT était plus de tactique que de principe, fut favorable à la discussion.

L’historiographe de la CNT en exil 1 ne nous dit pas comment se déroula la conférence, mais nous rapporte un document du secrétariat de l´AIT (Association Internationale des Travailleurs, a laquelle la CNT était affiliée depuis 1922) intitulé «l’AIT et la crise de la démocratie, les élections et le danger du moindre mal». Il s’agissait d’une défense soigneusement raisonnée de l’abstentionnisme raditionnel de la CNT et d’un exposé sur l’inefficacité du Front Populaire politique comme riposte à la menace fasciste et réactionnaire. Ce document fit une profonde impression à la Conférence, une réponse fut envoyée à l’AIT, réaffirmant la position abstentionniste de la CNT et un schéma de délibération fut prépare, suggérant une campagne antipolitique et abstentionniste à l’occasion des élections qui approchaient. Cependant d’après le délégue d’Hospitalet de Llobregat, au congrès de la CNT de mai 1936 a Saragosse : «En Catalogne, on a collaboré, par mutisme, avec 1’«Esquerra *» aux dernières élections, et «Solidaridad Obrera **» a justifié le triomphe des partis de gauche, donnant ainsi une valeur au vote alors que nous l’avons toujours niée, parce que nous savons que cela n’est pas. La propagande préelectorale a eu un aspect confusionniste de façon telle qu’il aurait mieux valu dire de voter. Ce fait est d’une telle gravité qu’il faut qu’il ne se répète pas. Nous remarquons également que les accords de la Conférence n’ont pas été respectés, étant donné que la motion a adopte les effets de la campagne de 1933 *** et que, pourtant, elle n’a pas fait de campagne antiélectorale.

* Esquerra : parti autonomiste catalan de gauche.

** Solidaridad Obrera : Organe de la CNT à Barcelone.

*** Campagne de 1933 : l’abstention en masse avait été préconisée pour que, en octobre 1933, les députés de droite soient élus, en pensant que cela déclencherait la révolution, mais les mouvements de décembre 1933 et d’octobre 1934 ne furent pas suffisants (N. d. T.).

 

(El Congreso Confederal de Zaragoza, Éditions CNT, 1955, p. 147.)

 

Quand, le mois suivant, les élections eurent lieu, « la CNT avait mené une campagne antielectorale restée inaperçue du fait de sa timidité ». Peirats ne précise pas que, en fait, aux élections de 1936 les membres de la CNT votèrent en grand nombre, si bien que Gerald Brenan, dans le «Labyrinthe espagnol», soutient que l’augmentation d’un million un quart de voix obtenues par la gauche, par rapport à 1933, «peut être attribuée en grande partie aux. votes anarchistes» !

Le leader socialiste, Largo Caballero, en justifiant sa collaboration avec les anarchistes, au Gouvernement, lors d’un discours prononce à Valence en octobre 1937, et en réponse aux critiques de son parti, qui avaient été en grande partie responsables de sa démission, appela l’attention sur l’importance du vote anarchiste aux élections de février.

«Quand les élections arrivèrent et que nous avons vu en dange les candidatures de gauche, nous n’avons eu aucun scrupule à faire appel á la Confédération et aux anarchistes en leur disant «venez voter pour nous». Mais après avoir reçu leurs voix, étant au Parlement, nous leur avons dit quand le Gouvernement s’est constitué: «Désormais, vous ne pouvez intervenir dans la vie politique; vous avez fait votre devoir.»

Pour l’anarchiste Santillan, il n’y a pas de doute que les anarchistes votèrent et, á son avis, judicieusement. Selon lui 2 les masses votèrent selon «leur sûreté instinctive habituelle» en vue de quelques objectifs déterminés: déloger du gouvernement les forces politiques de la réaction fasciste et obtenir la libération des 33 000 prisonniers politiques (victimes de la sauvage répression qui suivit le soulèvement des Asturies en octobre 1934). Il justifie cette position et ajoute:

«Sans la victoire électorale du 16 février, nous n’aurions pas eu un 19 juillet (...). Nous avons donné le pouvoir à la gauche, convaincus que, dans ces circonstances, elle représentait le moindre mal.»                 (page 37)

Il faut noter que Santillan était membre dirigeant de la FAI (Fédération Anarchiste Ibérique), organisateur des milices antifascistes en Catalogne et, plus tard, l’un des ministres «anarchistes» du gouvernement catalan.

Après avoir justifié l’intervention anarchiste dans les élections, Santillan continue en affirmant que:

«les partis de gauche étant arrivés au pouvoir, grâce à nous, nous avons pu observer comment ils persitèrent dans leur manque de compréhension  et dans leur aveuglement. Ni les ouvriers de l’industrie ni les paysans n’eurent la moindre raison de se sentir davantage satisfaits qu’auparavant. Le pouvoir réel était resté aux mains du capitalisme factieux, de l’Église et de la caste militaire»

et l’armée procédait aux préparatifs du coup d’État

«pour soustraire aux parlementaires républicains ce qu’ils avaient gagné légalement aux élections du 16 février».

La victoire de la gauche eut pour résultat l’ouverture des prisons en février 1936 et la libération de la majeure partie des ennemis politiques de la Droite.3

Quatre mois plus tard, le 20 juillet, quand les travailleurs de Barcelone eurent vaincu la rébellion, leur première initiative fut d’ouvrir la prison de Barcelone, qui, aux dires de Santillan, était «bourrée de camarades a nous», victimes, cette fois, non pas des partis de droite, mais de ceux de gauche! Santillan, ensuite, admet que le changement de gouvernement, n’avait pas, en effet, déplacé «le pouvoir, réel», et nous savons par des témoignages documentés que les généraux avaient commencé a préparer leur coup d’État avant les élections de février. (Peirats donne connaissance dans son livre, d’un manifeste émanant de la CNT avant les élections, qui mettait en garde le peuple espagnol contre les préparatifs fomentés par les généraux — indiquant le Maroc comme centre de ces activités — et qui recommandait aux travailleurs révolutionnaires de rester en éveil et prêts á agir. «Ou le fascisme ou la Révolution sociale» était le mot d’ordre de ce manifeste historique *.)

* Reproduction photographique dans Peirats, Vol. I.

Le Gouvernement de Front Populaire n’accepta pas ces avertissements. Pour le Ministre de la Guerre, il s’agissait de  «rumeurs» qui pouvaient être considérées comme «fausses et privées de tout fondement», répandues pour provoquer:

«l’anxiété dans le public, diffuser la rancune contre l’armée et miner, sinon détruire, la discipline qui est fondamentale pour l’armée.

Le Ministre de la Guerre a l’honneur de pouvoir déclarer publiquement que tous les rangs de l’Armée espagnole, du plus élevé au plus bas, se maintiennent dans les limites de la plus stricte discipline, toujours prêts à exécuter à la lettre les ordres donnés... L’Armée espagnole, modèle d’abnégation et de loyauté, mérite le respect des citoyens, l’affection et la gratitude qui sont dues à ceux qui, au service et à la défense du pays et de la République, ont offert leur vie, si la sécurité et l’honneur national l’exigent»

et ainsi de suite, jusqu’a la nausée.

Durant ces quelques mois, depuis les élections de février jusqu’aù soulèvement militaire en juillet, toute l’Espagne fut en effervescence. Il y eut 113 grèves générales et 228 grèves locales, beaucoup en signe de protestation contre les insultes de la droite. Dans la lutte contre les forces de l’ordre, et entre les partis politiques, 1 287 personnes furent blessées et 269 tuées. Et, comme nous l’avons déjà dit, les prisons se remplirent de militants anarchistes.

L’histoire espagnole — et aussi l’histoire récente — ne faisait que se répéter. En 1931, avec la proclamation de la République, un gouvernement socialiste — républicain — s’était formé. Il était politiquement impuissant, sauf pour l’usage qu’en firent les vieux politiciens de la Monarchie qui l’utilisaient, comme l’observe Santillan, pour poursuivre les habituelles répressions contre le mouvement révolutionnaire 4. Aux élections de 1933, le gouvernement de gauche avait été battu par la droite, et cela surtout par l’abstention en masse des travailleurs dont la CNT fut principalement responsable. Peirats décrit ainsi cette «grève électorale» de la CNT:

«La campagne fut intense, continua durant toute la période électorale et se termina par une colossale assemblée aux grandes arènes de Barcelone où les orateurs de la CNT, Pavon, Germinal, Durruti et Orobon Fernandez, lancèrent le mot d’ordre: «Face aux urnes, la révolution sociale!» (c’est-à-dire qu’à la place des élections, on proposait la révolution sociale). La CNT et la FAI, conscientes des répercussions et des conséquences de leurs positions, proclamèrent à ce meeting que si la défaite de la gauche entraînait la victoire de la droite, les anarchistes déclencheraient la révolution sociale.»

(Peirats, I, 73.)

 

Si l’on compare cette position á celle adoptée par la CNT en 36, il n’est pas douteux que la direction de la CNT, qui, aux élections de février tendait au principe de l’abstention, agissait dans les coulisses, offrant aux politiciens de gauche le vote potentiel représenté par la Confédération, en échange peut-être de la libération des prisonniers politiques dans l’éventualité d’une victoire du Front Populaire. Ce n’était pas en fait des spéculations grossières. Il est certain que dans la CNT, il y eut toujours de fortes personnalités qui, comme c’est toujours le cas pour ceux qui vont droit au but, en sacrifiant les principes fondamentaux, déclarèrent être des hommes pratiques, des réalistes du mouvement. Ils utilisèrent le vote potentiel de la CNT comme arme de marchandage dans les discussions avec les politiciens (même sans aucun mandat de l’organisation) et de même les milliers de prisonniers politiques de la CNT comme argument pour justifier leur politique réformiste, clairement contraire á la CNT, et pour obliger les membres à l’accepter 5.

On pourrait dire peut-être que nous avons trop insisté sur l’attitude incertaine de la direction de la CNT en février 36, étant donné le mépris général dont avait été l’objet tous les gouvernements de la part du peuple espagnol qui, toutefois, aurait approuvé la participation de la CNT aux élections si elle avait eu pour résultat la libération des prisonniers politiques, sans considérer qu’une telle action aurait compromis, dans tous les cas, les principes révolutionnaires de la Confédération. Si le résultat avait pu être isolé de cette façon, le facteur humain implicite pouvait vaincre facilement les objections de principe. Mais ce n’était pas le cas. La tactique est comme le jeu d’échecs qui implique que chaque coup soit étudié non seulement en fonction du résultat immédiat mais dans toutes ses conséquences sur les différents coups suivants. Au moment oú la direction de la CNT se préparait à abandonner le principe pour la tactique (et comme nous le verrons, ce ne fut ni la première ni la dernière fois qu’elle le fit), de nouveaux facteurs, autres que les premiers, qui étaient de libérer les prisonniers politiques, auraient dû être considérés.

Par exemple, assurant la victoire du Front Populaire par sa participation aux élections, la CNT aurait dû prévoir que cette victoire permettrait aux préparatifs du putsch militaire de se faire en secret. D’autre part, une victoire de la Droite quasi certaine si la CNT se fût abstenue de voter, aurait signifié la fin de la conspiration militaire et la venue au pouvoir d’un gouvernement réactionnaire mais efficace, lequel, comme les précédents, n’aurait pas gardé le pouvoir plus d’un an ou deux. Rien ne prouve qu’il n’y aurait pas eu quelque développement significatif d’un mouvement fasciste en Espagne, calqué sur les régimes en vigueur en Italie et en Allemagne. Les partis de droite étaient ce qu’ils avaient toujours été.

La CNT donc, en participant á la campagne du Front Populaire, aurait dû prévoir la conséquence d’une révolte militaire (qui aurait résiste aux Généraux ?) et se poser cette question fondamentale pour son existence comme organisation révolutionnaire: la situation pourra-t-elle être transformée à l’avantage de la révolution sociale? Pour la première question: il était clair qu’aucune résistance effective ne pouvait venir du Gouvernement qui aurait préféré mourir plutôt que d’armer le peuple espagnol. Donc, encore une fois, tous les sacrifices auraient dû être faits par le peuple sans armes 6 et qui avait besoin de temps pour coordonner et réorganiser ses forces contre un ennemi adroit, bien armé et financé, qui avait l’avantage de l’initiative de l’attaque. Les travailleurs pouvaient-ils, dans de telles conditions, triompher du coup d’État militaire? Échouer aurait entraîné de vastes représailles et de nouveau les prisons se seraient remplies de prisonniers politiques, en plus de la désagrégation interne dans les rangs révolutionnaires qui aurait découlée de la répression.

Ce sont lá, on le voit quelques considérations et conséquences dérivant de l’acceptation, de la part d’un mouvement révolutionnaire, de tactiques politiques en dépit de ses principes.

Les mois précédant le soulèvement militaire furent caractérisés, comme nous l’avons déjà observé, par une grande effervescence politique et par des provocations armées de la droite. Si le récit de Peirats est exact, il semblerait que les mouvements révolutionnaires n’aient adopte aucune mesure pour neutraliser les préparatifs des militaires en vue du putsch, et même au Congrès National de la CNT tenu à Saragosse en mai 1936, il semble qu’il n’y eut pas de discussion sur ce sujet.

Ce Congrès fut l’un des plus importants de l’histoire de la CNT, parce que tout le mouvement y fut représenté (649 délégués y participèrent, représentant 982 syndicats de 550 595 membres). De plus, de très importantes questions y furent discutées telles que les crises internes et les alliances révolutionnaires, et l’activité révolutionnaire du mouvement pendant les révoltes de janvier et de décembre 1933 et d’octobre 1934. En même temps, le Congres entreprit la définition du concept du Communisme Libertaire par la Confédération, dans son application post-révolutionnaire aux importants problemes de la vie de la communauté, ainsi que l’étude de la position de l’organisation par rapport au programme gouvernemental de Reforme Agraire.

La crise interne fut rapidement resolue par la réintégration dans la CNT des soi-disant scissionnistes (les Trentistes) et des 60 621 membres qu’ ils représentaient.

A propos de l’analyse critique des luttes passées dont la discussion fut déterminante pour tout changement dans l’activité et les aspirations immédiates et futures de l’organisation, Peirats ne fait que citer entièrement le discours prononcé par un des délégués, comme exemple du niveau élevé de la discussion. On serait tenté en effet, de rapporter de nombreux passages de cette contribution révolutionnaire et anarchiste, mais en le faisant, nous pourrions Conduire à une évaluation erronée de l’esprit général du Congrès 7.

Un des «résultats les plus significatifs des discussions» fut, selon Peirats, la délibération sur les Alliances révolutionnaires, qui est significative également, si on l’observe à la lumiére des événements qui ont suivi. Cette délibération déclare que:

«Durant la dictature de Primo de Rivera, les tentatives de révoltes du peuple furent innombrables, obligeant les hautes sphères politiques du pays à se préoccuper de canaliser le sentiment révolutionnaire des travailleurs vers les voies réformistes de la démocratie. Cela fut rendu possible par la participation des organismes ouvriers ugétistes aux élections qui amenèrent le triomphe politique de la République.

«Avec la défaite de la monarchie, l’UGT et le parti qui agit dans son orbite, sont devenus des valets de la démocratie républicaine, et ont été en mesure de constater par l’expérience directe, l’inutilité de la collaboration politique et parlementaire. A cause de cette collaboration, le prolétariat en général s’est senti divisé et a perdu une partie de la force révolutionnaire qui le caractérisait en d’autres temps. L’épisode des Asturies a démontré que, une fois que le prolétariat a retrouvé le sentiment de sa force révolutionnaire, il est presque impossible de le soumettre.

«A la lumière de la période révolutionnaire que l’Espagne a vécu et vit, ce Congrès considère inévitable la nécessité d’unifier dans un sens révolutionnaire les deux organisations CNT-UGT».

  (Peirats, I, 120-121.)

 

Les conditions de réalisation d’un tel pacte étaient, comme dans le cas de la Conférence Régionale de Catalogne, si révolutionnaires qu’elles étaient inacceptables pour les politiciens de l’UGT. C’est seulement en avril 1938, dix-huit mois après l’insurrection militaire,  que l’accord fut fait entre les deux organisations révolutionnaires des travailleurs 8. Mais alors la révolution était écrasée et les travailleurs étaient engagés dans une lutte militaire héroïque mais désespérée.

Le manque de place nous empêche de faire des citations détaillées des affirmations de principes et des objectifs du Congrès. Ce long document peut être décrit comme un exposé non dogmatique des idées anarchistes dans lequel on note l’effort pour incorporer les diverses nuances d’interprétation de la société libertaire, du point de vue syndicaliste au point de vue anarcho-individualiste. Dans le préambule, il est intéressant de noter que la CNT justifia la discussion sur la société post-révolutionnaire parce qu’elle pensait que la période, que l’Espagne traversait, pouvait facilement déboucher sur une situation révolutionnaire du point de vue libertaire. Cette attitude rend d’autant, plus étrange l’absence de toute discussion des problèmes que l’organisation pouvait avoir à  affronter durant la période révolutionnaire. Ou plus exactement, quelle aurait été l’attitude de l’organisation au lendemain de la défaite du putsch militaire quand elle se trouverait soudain a la tête du mouvement révolutionnaire. Une telle possibilité pouvait facilement être considérée en Catalogne sinon dans les provinces soumises au Gouvernement central. Pour la masse peut-être, la reponse était unique et simple: la révolution sociale. Mais à la lumière des événements qui ont suivi, la question n’était pas simple pour la direction de la CNT. Ces problèmes et ces doutes ne furent même pas abordés au Congrès et, à cause de ce grave manque de prévisions, ou peut-être de démocratie révolutionnaire dans l’organisation, les travailleurs révolutionnaires payèrent durement dans les mois qui suivirent.


 

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